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"Ce n'est que lorsque l'homme sera parvenu au terme de la connaissance de toutes choses qu'il pourra se connaître lui-même. Car les choses ne sont que les frontières de l'homme." F. Nietzsche

samedi 15 janvier 2011

Zone


8 décembre.


Un homme prend le train à Milan en direction de Rome. Il porte une valise qu'il attache au porte-bagage à l'aide d'une paire de menottes.


On va découvrir, au fil du roman, qu'il s'agit d'un agent secret. Il se donne une identité, Yvan Deroy, qu'il révèle être fausse : c'est le nom d'un dangereux malade mental. Son vrai nom, il faudra attendre plus de 200 pages pour le connaître : Francis Servain Mirkovic. Il est fils d'un oustachi, d'un combattant croate qui a émigré en France. Fasciné par l'idéologie d'extrême droite paramilitaire, il s'engagera dans la guerre civile yougoslave où, la peur au ventre, il tuera du serbe avec, parfois, une rage bestiale.


Etant agent de renseignement, il travaillera dans sa Zone, le pourtour méditerranéen, en commençant par l'Algérie déchirée par la guerre civile. Puis l'Egypte, le Moyen-Orient, etc. Il rencontrera d'anciens nazis réfugiés dans des pays arabes, récoltera des informations sur des criminels de guerre, des massacres, des camps de concentrations, des corps d'opposants politiques torturés et disparus, etc.


C'est comme si la Zone était marquée par la violence. Marquée par la guerre, depuis Troie. Comme si les humains étaient toujours poursuivis par la colère divine. Athéna, Zeus et Poséidon continuent à se déchaîner sur les hommes.


Formidable roman, très bien écrit, sombre, lucide, intelligent et très bien documenté. Il nécessite un petit effort de lecture, mais c'est passionnant.

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